J'étais tellement occupé, que je n'ai pas vu le temps passer
Les gens, les choses, ont changé, mais il ne fallait pas me déranger
Fonçant vers l'arrivée, je voulais me dépêcher
Et, sans qu'elles soient invitées,
les années se sont installées
Elles savent où me trouver, quand j'essaye de me cacher
Elles adorent me rappeler que, oui, ma place a changé
La jeunesse de mon visage, peu à peu, c'est effacée
Je crie que je ne suis pas fatigué, mais c'est pas la vérité
Mes goûts, mes choix, mes idées, se sont métamorphosés
Je voulais tout niquer, maintenant je vais peut-être pas oser
Je veux pas lâcher mes potes, mais ça ne va pas me soigner
C'est du début de ma vie que je suis le plus éloigné
J'ai des affinités avec des gens plus âgés
Je sais qu'étant plus jeune, j'évitais de leur parler
Si je sors en soirée, je mets trois jours pour récupérer
Quand j'ai lâché le foot, j'aurais mieux fait de me méfier
On arrive à se persuader qu'on est jeunes pour l'étérnité
Je me sentais flatté, par les petits que j'ai snobé
Un mensonge était caché, dans la fonte que j'ai soulevé
Le matin, je kiffe vérifier que je me lève en train de bander
Je commence la deuxième partie, la deuxième partie de ma vie....