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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 00:05

J'ai une tonne de livres remplis de mots
Lesquels sont bons? Y´en a bien de trop
Ce qui fait que la gêne s´empare de toutes mes idées
Et ma critique s´assure de les renfermer
Quand le temps presse, je ralentis
Et quand on me retarde, j´anéantis
Une girouette qui refuse d´être dirigée
Par un vent inconscient qui ne fait que la pousser
Madame Dufflot, comprends-moi si je n´ai pas accroché
Aux règles de grammaire que tu m´as expliquées
Je trouvais qu´c´était du luxe et même du temps gaspillé
De bien écrire et de bien parler pour les nez trop levés
La négation, je l´emploie fréquemment
Et l´ égotrip , je le vis quotidiennement
Mes rimes, comment dire, j´les ai bien simplifiées
C´est peut-être à cause de tous les cours que j´ai sautés
Si c´était seulement les cours qu´j´ai sautés
Mais c´est pas ça mon regret, c´est les lois qu´j´ai violées
Les lois d´amour et de respect que j´ai tant louangées
Maintenant je me retrouve un traître, un mal-aimé
Grand-père, pardonne-moi si je n´ai pas suivi
L´instinct familial que Dieu m´a fourni
J´irai te visiter, on ira se promener
Oublions les erreurs et profitons des étés
Stephanie, ne m´en veux pas, si je n´ai pas compris
Le contrat conjugal que tu m´as introduit
Comme tu peux le constater, comme tu m´l´as déjà cité
J'suis bon à rien dans le ménage et puis, j´gagne pas assez
J´ai beau vous dire ce que je fais c´est travailler
Mais vous ne prenez pas le peine de m´écouter
Faut qu´j´libère cette maudite agressivité
Qui chuchote à mes cordes vocales de crier
J´ai une tonne de livres remplis de mots
J´ai les épaules courbées et un point dans le dos
La gêne s´empare de toutes mes idées
Car votre critique s´assure de toutes les juger
LA CRITIQUE
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 13:22

J'écris mes textes au clair de la lune

Sauf que j'm'en fiche de ton ami Pierrot

Le temps court comme Christine Arron

Dur de faire des projets carrés lorsque t'as pas un rond

Des pensées odieuses, ça s'sent, ça s'voit

Mon oreille siffle, j'crois qu'la Faucheuse pense à moi

Mais j'profite de la vie, la mort et son couloir m'effraient

J'suis insomniaque, mon seul rêve c'est d'pouvoir rêver

La nuit j'm'exile les yeux ouverts, engloutis dans mes draps

Cherchant l'sommeil c'est Morphée qui s'endort dans mes bras

priory by scotto-d2sk65

J'vais t'faire kiffer avec des propos rares

Les mecs sont pas tous les mêmes, c'est juste moi qui suis un gros connard

Des désirs suspects dans ma tête j'ai un tas d'idées

Mais j'crois qu'la Terre est ronde comme Orelsan ou Galilée

Une rage de canidé, j'suis validé garçon

J'fais que câliner et manier les allitérations

À quoi sert de s'appliquer d'toute façon, j'finirai dans l'ravin

J'suis au fond du trou, j'attends qu'Jamel Debbouze me tende la main

Hier ils m'ont rejeté, aujourd'hui chez moi ils veulent s'abriter

Pas d'pitié, c'est Dr House qui s'fout d'la charité

J'suis dans l'blizzard, dur d'avancer

J'm'appelle Alias, j'mange du porc 

Et j'sais que mon futur n'est que le reflet de mon passé

J'essaie d'changer, d'm'adapter

Mais j'suis habité par la quatorzième lettre de l'alphabet

Sur un rail de regrets, j'tire un trait d'union

J'avance avec le don d'l'échec et l'Dom Pérignon

Quand il pleut des cordes comme dans la chambre de David Carradine

On s'baratine mais la vie est pas raffinée

On veut d'la paraffine et d'l'or

J'ai menti sur la tête d'un homme politique

J'crois qu'c'est d'ma faute si Kadhafi est mort

Peur de finir comme le Christ, j'n'ai pas d'apôtres

On jure sur la vie d'nos mères, comme si elles elles juraient sur la nôtre

L'honneur, l'honneur pour ça j'tue

Bonheur, bonheur où t'caches-tu ?

J'attends qu'tu m'tendes la main

Mais j'crois qu'j'ai brisé notre amour

Et Olivier d'chez Carglass n'y changera rien

Notre histoire était belle et maintenant j'la trouve moche

Et quand les sentiments sont sales y'a plus d'amour propre

Ça confirme bien c'que j'passe mon temps à dire

J'suis pas comme les autres mecs nan, j'suis quinze fois pire

J'demande pas la lune, j'veux seulement qu'on m'comprenne

Solennellement, j'me sens seul au monde comme Corneille

J'suis tombé si bas, pour en parler faudrait que j'me fasse mal au dos

J'ai perdu ma raison d'rire et ma raison d'pleurer

En fait, j'ai fait d'une pierre deux coups comme le P'tit Poucet

Alors j'me trouve seul dans mon Monde, et tout s'replie

Parce que j'ai des mauvais penchants comme la tour de Pise

 

Tu m'détestes mais tu m'aimes

L'humain est une erreur, c'est pour ça qu'l'erreur est humaine

Mais ça n'pardonne pas tout

Lorsqu'on perd quelqu'un d'cher on a du mal à atterrir

On cherche le bonheur de mourir

Parce que c'est toujours mieux qu'le mal de vivre

De Belgique, des pensées vaines et gores

Souviens-toi que d'être mort de peine c'est bien pire que la peine de mort

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 02:47

Voici quelques poussières d’âme aux reflets bleutés.

Les cris d’un futur mort qui apprend à vivre.

Les initiales d’un fantôme qui a choisi de faire semblant d’exister via un pauvre lexique.

Les cris d’un silence trop bruyant pour qu’il puisse être dit.

Alors il tente de s’exprimer via des lettres vides.

Voici l’écho d’un gouffre sans fin. D’une descente vers un ciel couleur sanguin.

Voici l’éclat d’un rayon de soleil dans une goutte de pluie.

La mini part d’infini qu’il me reste lorsque les jours se suivent.

burning_ice_by_Torsten_Hufsky.jpg

Encore un jour de trop qui m’enterre.

Voici un verre venu de la seule source d’eau de l’enfer.

Voici une larme sèche sur le bord d’un visage.

Les seules traces qu’elle laisse sont indéchiffrables à l’œil nu.

Des paysages désertiques aux points d’eau purifiés.

Voici les mots d’un homme qui semble ébloui par l’obscurité.

Voici un grain de sable d’une terre qui abrite Dieu.

Ceci est l’endroit exact où mon Iceberg a pris feu.

Voici une guerre entre deux paix.

Un texte fantôme perdu entre rires et peines.

Voici un instant de clarté. Le moment précis où l’aveugle retrouve la vue.

Du bleu azur au-dessus de 500 palmiers.

Aux pieds d’un volcan qui s’apprête à recracher la brume.

Voici l’ironie d’un routier:

Les pas d’un homme qui marche en ligne droite le dos courbé.

Il a cet air vide… conseille aux autres d’aller de l’avant, mais se retrouve toujours derrière lui.

Voici une brûlure venue d’un froid torride.

Pour écrire ça, j’ai du tremper ma plume dans la neige carbonique.

Voici une caresse, tendre mais assassine.

L’une des nombreuses preuves que l’être humain n’est pas qu’une machine.

Voici peut-être mon texte le plus sincère.

Mais pourtant, celui que tout le monde va oublier.

Trouver bizarre comme une apparition de la sainte vierge.

Et vous direz « Alias, ce jour-là, il devait être bousillé! »

Voici la preuve que l’on est tous seuls…

Puisque c’est bien ce que traduit cette rédaction:

Lorsqu’une âme s’exprime vraiment, elle nous fait tous peur…

Ceci est la logique d’une contradiction.

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 02:41

Mes proches m'ont souvent fait ce reproche, de ne pas me confier assez

Ils voudraient gratter cette écorce et me faire fondre mes glaciers

Apercevoir ce qui se cache derrière ce regard sombre et distant

Ils savent que la façade masque une âme plombée d'épuisement

Je suis discret, je reste secret je l'avoue

Mais peut-être ai-je mes raisons, de laisser peu parler ma bouche

Peut-être est-ce préférable qu'ils ne sachent jamais mes douleurs

Que dans ma tête le noir, a pris le pas sur toutes les couleurs

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Peut-être est-ce mieux qu'ils ne sachent rien

Ou peut-être ai-je une peur bleue qu'ils ne comprennent pas ce qui m'atteint

Si ils savaient le nombre de fois où j'n'ai que fait désirer la mort

Que je suis faible au fond de moi, je ne cesse de raviver la torche

Que je n'attend qu'un signe de Dieu

Je suis perdu ici bas, je ne cesse de respirer le feu

Alors j'm'évade dans mes pensées, masqué sous les traits de ma figure

A regarder le ciel et l'implorer d'écarter ma brume

Alors je souffre et je me tais

A quoi ça sert que vous sachiez que sur mes routes je me perd ?

J'en veux au monde de tout mon être parce qu'il a profané mes rêves

Ils reposent quasi tous en paix dans une Terre trop chargée de guerre

Oui je souffre et je me tais, mes douleurs resteront muettes

J'compte pas vous les confier, de peur que j'y perde mon être

Oui je souffre et je me tais, il arrive même que j'en pleure

Je m'en fous, j'sais que n'importe quel homme à bout de nerf  le fait

J'n'ai aucune honte à vous avouer que j'sais pas où j'en suis

Que j'cherche à le cacher mais qu'au fond de moi j'suis un gars trop sensible

Que je crains qu'cette vie ne pourra jamais me correspondre

Je suis âgé de quarante piges et regarde comment ma prose est sombre

Ça va déjà mieux qu'il y a quelques temps, je me dit que c'est déjà ça

Mais je sais qu'à n'importe quel moment de ma vie je risque le dérapage

Que je peux perde le peu qu'il me reste en un simple coup d'vent

Que j'creuserai le mystère aussi longtemps que j'serai debout

Alors j'm'accroche frère, je joue le jeu de l'existence

J'accepte et je me prosterne, je n’opère que peu de résistance

C'est vrai, je ne sais pas trop ce qui m'attend

Je verrais bien, mais j'ai appris, à ne pas compter sur la chance

Mes souffrances me serviront, laisse moi juste le temps de comprendre

Pourquoi elle frappe de plein fouet et que ça me brûle dans mon ventre

Pourquoi le mal ne m'a jamais quitté ? Et qu'mes étoiles tombent

Derrière chacun de mes sourires, il y a milles peurs en toile de fond

A quoi ça sert que vous sachiez que sur mes routes je me perd

Je me cherche, j'suis cerné, à mesure que passe le temps

Mais par fierté je maquille mes blessures avec des tâches d'encre

Je l'avoue sur mes routes je me perd

Je le sais ma bouche ne cesse de rester close

Mais je souffre et je me tais, ça sera mon dernier mot

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 01:09

J'ai toujours du mal à trouver la première phase de mon texte

Les pulsations de mon stylo me font l'effet d'un tremblement de terre

A l'heure où j'écris, mon esprit est en décalage

Mon âme n'a pas d'état, je crois même que je n'ai pas d'état d'âme

Je profite de la vie, bonheur, peine, difficultés

Quand la mort frappe, y'a pas de totem d'immunité

Et à coup sûr je te dirai "t'inquiètes pas pour moi"

Mais dans le fond j'me sens mal j'sais même pas pourquoi

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J'veux marcher sous la brume, parfois la vie est bien trop triste

Demandez à la lune, comme Gagarine et Indochine

Les envies suicidaires, la peine à son paroxysme

J'suis pas veineux, j'reste en vie si tu tranches ma carotide

J'suis un cas maudit, ramolli, mélancolique

Amoché, sale, aigri

Mêlant comique et tristesse, le bonheur récalcitre

Y'a plus d'espoir même mon groupe sanguin est négatif

Alors j'avance la tête haute, pupille humide, frère

Ils donnent pas cher de ma peau comme si j'avais de l'urticaire

Alors j'gratte et j'm'arrête plus

Souviens-toi j'ai écrit ça un soir de pleine lune

Eternel recommencement, tout se répète

La tête dans les nuages un cumulus me sert de couvre-chef

Quand le soleil ne brille pas, que je suis dépité, j'écris

J'ai peur de perdre la main, de ne plus débiter de rimes

Je veux éviter le pire, méditer et m'dire

Que la vie est belle, ouais, respirer et rire

Un jour tu viens, un jour tu repars

Moi, j'fais des choses que j'regrette trente secondes plus tard

Tous ces instants, ces sentiments qui t'obsèdent

Lorsque les mots d'amour laissent place aux maux de tête

Lorsque la haine et la rage qui t'habitent

Te font mettre du tipp-ex sur les plus belles pages de ta vie

Mais en somme le pire a été évité

J'pouvais pas te décrocher la lune

C'est pour ça que j'ai voulu m'éclipser

A ceux qui me soutiennent j'envoie ces lignes en remerciement

 

Chez nous il est pas d'or, j'braque Ikea pour meubler le silence....

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 01:48

J’avais sorti ma chienne qui prétend tous les matins

Compisser les parcmètres et s’ébrouer les ovaires

J’pousse la porte de chez moi: nom de Dieu! y a plus rien

Qu’trois Arabes polonais dans un trou d’bulldozer 

‘Z avaient rasé l’quartier en épargnant la façade

Pour mieux cacher ce crime, que rien ne nécessita

Mon faux balcon Horta, cloué sur une palissade 

Un vrai décor de film, façon Cinnécita 

J’fonce au bar d’à côté, dénoncer cette imposture

auprès du patron pourri du bureau d’architecture 

et j’crache dans son Moselle dans mon pseudo dialecte:

Et kwé avec Charleroi, hein, bièsse d' architecte?!? 

Il m’a dit...

On a sauvé la façade, pourquoi tu le contestes:

Horta et tes torsades et bazardé le reste! 

On a sauvé la façade: l’urbanisme l’atteste! 

Le passé est passé; l’avenir à venir;

au présent à présent ‘faut vivre avec son temps....

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J’avais suivi ma chienne qu’a le poil prolétarien

appeler la classe ouvrière à dresser ses calicots 

J’pousse la porte de l’usine: nom de Dieu! y a plus rien 

Qu’une machine à café, encerclée d’dactylos

L’délégué syndical, un peu dépassé, m’explique

La chute du Mur de Berlin, les nouvelles technologies

L’échelle mobile des salaires au sein d'la fonction publique

l’armée humanitaire, la Bourse et l’écologie 

J’fonce au bar d’à côté, retrouver mes camarades 

de vieux marxistes-éthilistes, virés socio-démocrates

Et j’gueule sur le comptoir, sur fond d’Internationale 

Et kwé ? le socialisme depuis la lutte finale? 

Y m’ont dit...

On a sauvé la façade, depuis le manifeste

gardé les initiales et bazardé le reste 

on a sauvé la façade et cravaté nos vestes 

le marché a marché; le parti est parti;

aux marchands à présent ‘faut vivre avec son temps....

J’avais dressé ma chienne qu’a des besoins quotidiens 

A conchier le Royaume où elle est partout chez elle 

J’pousse la porte d'la Belgique: nom de Dieu ! y a plus rien 

Qu’un match des Diables Rouges sur la pelouse du Stade Baudouin

Les Flamands les Wallons et même les germanophones 

avaient scindé les tribunes en six tribus autonomes 

‘Fallait traverser la Flandre et trois Républiques wallonnes

Pour voir le roi Philippe dribbler Thibaut Courtois

J’fonce au bar d’à côté, trouver un homme politique 

qui voudrait bien sonder un bout d’opinion publique 

et j’balance au premier qui siffle une brabançonne:

Et kwé dans ce pays où n’habite plus personne?

Il m’a dit...

On a sauvé la façade pour rester bourgmestre

gardé les ambassades et bazardé le reste 

On a sauvé la façade jusqu’au prochain semestre:

la terre est planétaire; les régions sont légions;

aux provinces à présent ‘faut vivre avec son temps....

J’avais traîné ma chienne qui n’aime que l’chant grégorien 

voir la chanson française ses révoltés ses poètes 

J’pousse la porte d'la radio : nom de Dieu! ‘y a plus rien

Qu’un fond de top 50 débité à perpète

L’directeur des programmes, qu’a du sommeil en souffrance

m’avoue qu’depuis la FM son audimat disjonctait

Qu’il aime beaucoup la chanson, qu’il passe ses vacances en France 

Et y retourne à sa play-list, avec ses disc-jockeys 

J’retourne dans mon quartier, au Café des Gloires Antérieures

Où ma place est réservée depuis bientôt trois quart d’heures

et j' interromps Momo et Dudu interloqués:

Les mecs, j’ai tout compris: arrêtons de nous miner.

J’leur ai dit....

On va sauver la façade et bazarder le reste 

Nos idées, nos vécus, nos textes indigestes 

On va sauver la façade. On est du quartier, on le reste

mais les cris sont des sons et les textes des prétextes

 

en rêvant à présent, nous conterons l’air du temps....

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 02:11
Le merle qui vit dans ma cour
Réveille la rue tous les matins
Avant que le soleil ne sorte du four
Il fait son petit baratin
Avant même que l'aurore ne se pointe
Avant que ne parte le premier train
Avec ses trilles et ses complaintes
Il fait cui-cui, avec entrain !
Orange by Doroty86
Mais v'là pas que les voisins rouspètent
Et téléphonent aux sommités
Ce merle nous casse les roupettes
Il faut former un Comité !
"Avec l'aéroport de Gosselies
Déjà qu'on ne dormait pas la nuit
Si le matin on ne peut plus ronfler
Ca fera du bruit"
L'internaute qui bosse la nuit comme
Caissier de jour à New-Dehli
Dit qu'à sixheuresdumat.com
Il doit pouvoir se mettre au lit
"A la Bourse le silence est d'or
Et comme le temps c'est de l'argent
Faut respecter l'argent qui dort
Sur mon livret à 10 %"
"Faut interdire ce rossignol"
Dit le baryton "ce va-nu-pieds
Doit être arabe ou espagnol
Pour oser chanter sans papiers
Ca sert à quoi le Conservatoire
Mes cours de chant et de diction
Si ce poids plume peut chanter mon répertoire
Sans école et sans partition ?"
Le charcutier dans ses salaisons
Crie : "les écolos nous emmerdent !
Au prix où je paye ma venaison
Faute de grive, mangeons du merle !"
"Ce merle est noir !" dit le curé
"Son staccato artificiel
Vade Retro ! Dies irae !
Joyeux Noël !"
L'oiseleur qui est le plus féroce
Veut interdire tous les oiseaux
Comme les ours les rhinocéros
Sauf dans les cages et les zoos
"J'ai beau solder casser mes prix
Je n'ai plus vendu un canari
Un merle ça chante pour du vent
Ca n's'achète pas... Et moi je vends ! "
Le chasseur qui n'aime la nature
Qu'avec de l'ail et des oignons
Veut canarder cette miniature
Et lui empailler les roustons
"J'exercerai mon droit de chasse
Et j'abhorre toutes les migrations
Assez parlé : j'ai la culasse !
Qu'on m'apporte les munitions !"
Le merle qui chantait dans ma cour
Ne fait plus frétiller ses cordes
On dit qu'ils l'ont passé au four
Qu'ils l'auraient cloué sur une porte
Mais moi je crois qu'il s'est enfui
Au paradis des cerisiers
Et parfois au coeur de la nuit
Je l'entends....
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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 00:06

 

Chez moi, toutes les fanfares sont royales
Les vendeurs de bidets, fournisseurs de la Cour
Tous les Saints ont leur hôpital
Et chaque Jacques Brel son chagrin d’amour

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Chez moi, la rivière est un canal
Les gondoles ont des têtes de magasin
En automne on attend le carnaval
Ou un gouvernement avant l’été prochain

Chez moi, tout est surréaliste
Excepté l’art la peinture la poésie
Chez moi, le cinéma est triste
Mais la politique est une comédie
Chez moi, y a de l’imbécillité
Et du génie dans tous les bavardages
Plus on parle de mobilité
Plus on se fait chier dans les embouteillages

Chez moi, des terrils pour montagnes
Chez moi, des pavés sous la plage
Des autoroutes éclairées dans la campagne
Et des chevaux morts dans les charbonnages
Chez moi personne ne parle sans accent
C’est peut-être pour ça que plus personne ne se comprend
Chez moi on dit « oufti !» on dit « tof ! »
On dit « Inchallah ! » ou « Mazel-tov ! »

Chez moi l’éducation sexuelle
C’est les frites et les moules XXL
Chez moi, les concours d’éloquence
C’est devant le bar avec trois bières d’avance
Chez moi, les courses cyclistes
C’est un aller-retour ou des tours de piste
Chez moi, la Place de la Concorde
C’est le tracé de Bruxelles Hal Vilvorde

Chez moi, on ne descend dans la rue
Que pour pleurer toutes les causes perdues
Chez moi, on est Iaïque ou prière
De sa première colique jusqu’à la dernière bière
Chez moi, le ciel crache sous lui
et les statues pissent sous elles
Chez moi, le vent vient de la pluie
Mourir sur les trottoirs de Bruxelles

Chez moi, où l’Europe a pu naître
Entre Permeke, Ensor, Magritte et Rops
Chacun digère son propre vinaigre
Roulé sur lui comme un rollmops
Chez moi chacun doit choisir son camp
Son particule, sa linguistique
Chez moi, chacun est Wallon ou Flamand
Par le sol ou par la statistique

Chez moi, la langue est une politique
Où chaque zinneke, maquillé en pitbull,
Ira souffler dans le cul des moustiques
En jurant qu’il fait voler des libellules
Chez moi, le fascisme a des relents
Chez moi, l’amnésie est une opinion
A quoi bon amnistier leurs parents
S’il faut remettre leurs enfants en prison ?

Moi qui suis de la langue française
Un peu bilingue, puisque conçu dans un bateau
Si je dois chanter un jour la Marseillaise
Je resterai Tartine et Boterham
Bâtard et toujours fier de l’être
Depuis le Camp de Zottegem
Le dernier Belge signe cette lettre
Vive les Wallons, Leve de Vlamingen !

Chez nous, les questions sont royales
Les vendeurs de frites ont leurs entrèes à la Cour
Tous les malades ne sont pas à l'hôpital
Et chaque Jacques Brel pleure son chagrin d’amour....


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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 01:39

Bon d'accord, vous savez marcher
Clopin-clopant d'abord, vous avancez
Rien que le temps de le dire
Vous savez déjà courir
Nan, ne vous dépêchez pas, surtout
De faire deux têtes de plus que nous
Trouvez encore, qu'on est super fort
Quand on ouvre un pot de confiture

Man Baby Security by hardnox757OK, vous savez manger
On va pas en faire tout un plat de cette purée
Les biberons n'sont pas encore secs
Qu'on sort déjà la cuillère en plastique
Ces petits vêtements beaucoup trop grands
Ils ne vous vont plus, depuis longtemps
On vous dépose la crche un matin
Qu'on vous récupére en primaire, le lendemain
Voilà, vous savez parler
Même si le vocabulaire laisse à désirer
Vos phrases tagada,  j'admets
Qu'on ne les corrige qu' à regrets
Ça pour dessiner, ça,  ça dessine
Patientez qu'le temps lentement patine
Qu'ils sèchent le feutre sur les murs
Avant d'écrire vos noms sans ratures
Déjà....
Pas si vite
Traînez en chemin qu'on en profite
Moins vite
Laissez dans nos mains, vos mains si petites
De précieux cailloux au fond des poches
Et par-dessus tout les moufles qui pendent des manches
Grandissez moins vite....

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 02:48

On a mangé dehors sur des chaises Ikea des pizzas provençales
Quatre saisons par jour on rêve au littoral
Parapluie parasol il fait bleu il fait chaud et il pleut : c'est normal
Ca fait pousser les patates mais ça tape sur le moral

Surtout ne rien prendre au tragique

Il pleut....Il pleut comme en Belgique

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On a rentrés les draps, les enfants, les journaux juste après la balade
Sous le ciel noir couché comme un grand chien malade
Allumé la radio, les morts, la météo, les degrés centigrades
Des avions cette nuit ont bombardé Bagdad

Il pleut sur les lions du Palais de Justice renversées dans les flaques 

Bouglione chez les flics et Nihoul à la FNAC
Il pleut sur Marcinelle les chansons de Bialek, Ostende et Herstal
Et la bouche des égouts crache la boue des scandales

Sortez les parapluies Ouvrez les parachutes

Et puis... Chut

Spaghettisez les juges et insultez les justes
Mouillez les tribunaux arrosez les journaux

Et puis... Ciao !

Enterrez les affaires, laissez faire les salauds

La crapule en cravate a claqué son premier milliard sur le Perron,

"Laissez la note aux flics"  dit-il , "ils la paieront".
Les loups chassent en meute, le chien est seul pour garder la maison
Ici pour une émeute, quatre-vingts processions
Les oies marchent au pas, le merle est seul à siffler sa chanson
Ici pour un combat, quatre-vingt soumissions 

On va rentrer les draps, les enfants, les vélos en attendant l'orage

Sous le ciel fusillé bombardé de nuages
On va juger De Gelder, oublier les parents ne rien prendre au tragique
Il pleut....il pleut sur la Belgique....


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